Emmanuel Macron l’a affirmé lors de son déplacement dans le Lot : « Cet été, les vacances seront possibles… et les vacances en 2021, en France c’est mieux ! » En cette journée mondiale du tourisme responsable, on revient sur les enjeux de ce tourisme de proximité.

Changement de paradigme

La crise pourrait avoir au moins une conséquence positive : redécouvrir que la première clientèle touristique en France, ce sont les Français. Derrière cette évidence se révèle pourtant un changement de paradigme. On cesse de se concentrer sur des objectifs de chiffre comme les 90 millions de touristes étrangers par an ; ces visiteurs de passage contribuent à créer de la sur fréquentation sur les « grands spots ». Bien sûr, quelques destinations comme Paris, la Côte d’Azur, la Normandie… ont besoin de ces clientèles et il est essentiel qu’elles puissent revenir.

Mais il est temps de construire un autre tourisme, un tourisme de proximité, 4 saisons, mieux réparti, créateur d’emplois, misant sur la proximité et l’authenticité. Dans la plupart des départements, le problème ce n’est pas la sur fréquentation, mais la sous-fréquentation. Or les touristes, dans de nombreux territoires ruraux ou des stations balnéaires, permettent d’alimenter l’écosystème local à l’année, de faire travailler les commerces, les producteurs locaux…

Quel tourisme demain ?

Aujourd’hui, le secteur du tourisme a été fortement soutenu pendant la crise, avec 30 milliards d’euros d’aide. Un plan d’investissement sur 5 ans est également annoncé.

Maintenant, il faut être visionnaire, se demander comment faire de la France un modèle pour le tourisme de demain. Il faut sortir de sempiternelle saison touristique, sur 2 mois, avec un impact important sur l’environnement, favoriser ce qui crée de l’emploi à l’année. Ainsi, des acteurs comme Flower Campings, comme les résidences Vacancéole, structurent les territoires. Ils portent un tourisme de partage, de découverte.

L’autre enjeu, c’est la question de la compétitivité. Les professionnels rencontrent des difficultés pour recruter. Il manquerait 40 000 personnes. Comment dans ces conditions assurer un service de qualité, auprès des clientèles françaises et étrangères ? Il va falloir innover et investir pour maintenir l’image d’une destination d’excellence.