Retour de la clientèle étrangère en France et du tourisme urbain, succès du littoral et notamment du bassin méditérranéen et de la Normandie, impact de la baisse du pouvoir d’achat, de la sécheresse et des incendies sur le début de saison 2022….

France info – La Matinale

Un mois de juillet qui démarre fort et plus tôt que d’habitude puisque dès la 1ère semaine de juillet, les professionnels ont enregistré de forts taux de réservation par rapport à 2018 et 2019 (années de référence pré covid). Traditionnellement, la haute saison commence le week-end du 14 juillet mais cette année, de nombreux Français sont partis en vacances dès le 5 juillet.

Le niveau de réservation rejoindrait a priori celui d’avant le covid cad de +15 à + 20% en moyenne par rapport à 2021 selon les acteurs du tourisme et selon les régions ; +20% de CA pour les voyagistes en juillet sur les longs courriers par rapport à l’année dernière. Un bilan globalement positif mais avec toutefois des disparités régionales (succès du bassin méditerranéen et de la Normandie ; mitigé pour la façade atlantique et moins bon pour les destinations rurales et les Alpes). Les chiffres consolidés sont attendus à la fin de l’été.

Les grandes tendances de ce début de saison 2022 : le grand retour du tourisme urbain (Paris, Bordeaux, Lyon, Lille, Marseilles…) grâce notamment à la clientèle étrangère (Europe, Etats-Unis, Canada) et le choix des Français pour des vacances à l’étranger. On estime qu’un quart des Français sont partis en vacances à l’étranger en juillet (les îles, la Grèce, L’Espagne, le Maghreb…) > 35% des CSP+.

Pour ceux et celles qui sont restés en France en juillet, la baisse du pouvoir d’achat de ces derniers mois (inflation, coût de l’essence…), semble avoir eu deux impacts :

  • Sur le panier moyen : s’il est bon en Occitanie par exemple, il est en baisse sur la façade atlantique. Là encore, des disparités régionales sont à relever. Les vacanciers ont fait attention aux « extras » (restaurants, activités payantes…)
  • sur le choix des destinations : au lieu de traverser toute la France et de faire 10 à 12h de route pour gagner son lieu de vacances, nombreux sont ceux qui ont choisi de réduire leur temps de route à 4-5h afin de diminuer le budget transport et réduire leur impact sur l’émission des gaz à effet de serre

L’impact de la chaleur, de la sécheresse et des incendies en juillet a engendré des difficultés pour la profession. Si on prend l’exemple de la Gironde et du Bassin d’Arcachon, l’effet des incendies a été immédiat puisqu’on considère qu’il y a eu une baisse de 10 à 40% du CA en juillet selon les acteurs. Les images des campings évacués ont dissuadé de nombreux touristes de venir. Heureusement, cela n’a pas impacté les réservations du mois d’août puisque la fréquentation de cette 1ère semaine dans le Bassin d’Arcachon est bonne. On peut citer également les destinations de montagne avec leurs activités de pleine nature, les destinations avec rivières dont le niveau d’eau a contraint les professionnels à s’adapter en proposant d’autres activités alternatives (Cf Gorges du Verdon ou les Marais poitevins par exemple).

Pour conclure, le mois de juillet semble correct et le mois d’août s’annonce excellent.

On a beaucoup fantasmé le monde « post-covid », qui ressemble finalement beaucoup au monde « pré-covid »… avec des Français qui avaient très envie, qui avaient besoin de partir en vacances cet été !