L’appel au principe de précaution dans le choix des destinations ou des activités touristiques à l’étranger est complexe : l’appréciation du risque est subtile et sujette à variation.

Définir quelles zones précisément sont à éviter se révèle complexe car les situations évoluent rapidement. Beaucoup de destinations, aujourd’hui, peuvent être qualifiées de « zones à risque ». Respecter à la lettre le principe de précaution signifierait écarter bon nombre de régions du monde, dont presque l’intégralité de l’Afrique.

D’ailleurs, la dangerosité d’une zone est plus simple à évaluer a posteriori, à la suite des évènements. La question de la responsabilité est alors loin d’être simple : aurait-on pu reprocher à une agence de voyages américaine d’avoir envoyé des touristes à Paris au moment des attentats de 2015 ? ou, plus récemment, au Sri Lanka ? La notion de zones à risque est fluctuante, y compris dans nos pays occidentaux ou dans des destinations touristiques très en vue.