Avec 600 000 touristes à rapatrier dans leur pays d’origine, soit le plus grand déplacement de personnes depuis le transport des troupes lors de la Seconde Guerre Mondiale, et les incertitudes pour les 22 000 employés de la compagnie dans le monde, dont 9 000 au Royaume-Uni, la faillite de Thomas Cook est un séisme dans le paysage touristique.

La fin de cet opérateur mythique, inventeur du voyage organisé, marque un changement d’ère : les clientèles sont de moins en moins réceptives à un tourisme de masse, uniformisé, mais attendent une montée en gamme des prestations, une prise en compte personnalisée de leurs besoins et une attention portée aux enjeux environnementaux, autant de défis sur lesquels les compagnies comme Thomas Cook ont peu investi. Les difficultés des compagnies aériennes Aigle Azur et XL Airways en témoignent.

D’ailleurs, dans un contexte de concurrence accrue, les acteurs en ligne ont changé la donne en matière d’intermédiation, en favorisant l’autonomie des voyageurs et l’individualité.