Suite aux annonces du Président de la République, il est très probable que les stations de ski ne rouvrent pas pour les vacances de Noël, qui représentent pourtant 1/4 de l’activité annuelle. C’est l’incompréhension chez les professionnels de la montagne qui se préparaient à ouvrir pour le début des vacances.

Selon Didier Arino, interrogé sur France Info, les mesures annoncées témoignent d’une méconnaissance de la filière, et de ses enjeux :

L’idée que les structures touristiques sont des lieux de contamination par nature est fausse : on n’a pas vu, lorsqu’ils étaient ouverts, de cluster dans les parcs d’attraction, ou dans les villages vacances comme le Club Med ; pourtant, c’est toute la filière qui est sanctionnée. 

Les menaces qui pèsent sur le secteur touristique sont réelles : depuis le début de l’année, c’est 60 milliards d’euros de perte pour les entreprises touristiques. A la montagne, le manque à gagner entre le début de saison tronquée en mars et le décalage de l’ouverture en fin d’année, est déjà de 2,5 milliards d’euros. Rappelons que le poids du tourisme dans l’économie française est considérable : le tourisme représente 2 millions d’emplois directs, dont 300 000 sont directement menacés, et 2 millions d’emplois induits par l’activité des entreprises.