Le secrétaire d’état au tourisme Jean-Baptiste Lemoyne a appelé ce weekend à la « prudence » pour les départs de février, alors que « certains indicateurs sont en train de remonter. »

20% des Français partent pour les vacances de février chaque année : ils seront seulement 3 à 5% en 2021. Les intentions de départ pour la montagne sont divisées par 4, les départs vers l’étranger par 6.

Les pertes pour le secteur du tourisme en montagne sont colossales, avec 18 mois sans activité. Les entreprises touristiques souffrent, mais peuvent encore bénéficier des aides réservées à ce secteur ; la catastrophe, économique mais aussi humaine, touche les entreprises qui gravitent autour et ne parviendront pas à se relever. Ce sont 150 000 emplois qui sont directement menacés.

Pour l’ensemble de l’industrie touristique en France, 2021 devait être l’année de la reprise, après une perte record en 2020 de 60 milliards d’euros. Pourtant, la crise économique qui s’amorce, l’absence de perspectives concernant le retour des clientèles étrangères, et le moral des Français au plus bas, 2021 pourrait être pire que 2020.

Au-delà des pertes de chiffre d’affaires, cette situation implique aussi un report voire une annulation des investissements, un ralentissement de l’innovation, une perte de compétences…, soit un recul global de compétitivité pour la destination France.