L’été 2020 verra peu de territoires tirer leur épingle du jeu. Si le marché intérieur ne se porte pas si mal, il peine à compenser l’absence des clientèles étrangères.

Rappelons que près de 17 millions de touristes étrangers étaient venus en France l’été dernier, contre 3 à 4 million seulement attendus cette année. Les pertes se montent déjà à 50 milliards d’euros de chiffre d’affaires, soit l’équivalent de l’ensemble des dépenses des clientèles étrangères en France sur toute l’année 2019. 

Paris et l’Ile de France sont les plus touchés. On constate un recul des nuitées de 60% ; tous les palaces de la capitale sont fermés à l’exception d’un seul, qui ne propose que 40 chambres. Le recul est estimé à 50% sur la restauration, et entre 50 et 80% pour les sites de visite. 

Le tourisme urbain connaît de grosses difficultés, par exemple à Nice et sur la Côte d’Azur. Pour l’hôtellerie et les commerces qui dépendent du dynamisme de la fréquentation touristique, la situation est d’autant plus préoccupante que l’on n’envisage pas de date de retour de la clientèle étrangère. A la rentrée, le retard risque encore de s’accentuer avec un marché MICE atone.