On le sait, le tourisme mondial a été très fortement touché par les conséquences de la crise sanitaire. Pour autant, selon Didier Arino, le secteur va se relever et il existe de bonnes raisons d’être optimiste.

Le dynamisme des séjours touristiques dans le monde est étroitement lié à la croissance économique des pays. Chaque période de croissance se traduit par des départs supplémentaires et de nouveaux partants. Aujourd’hui, les marchés qui enregistrent les plus fortes croissances sont des marchés émergents, notamment en Asie, comme la Chine. Le tourisme de masse ne risque pas de s’effondrer : ces touristes « reviendront » dès qu’ils le pourront, même si ce modèle touristique est parfois décrié par les destinations et leurs habitants.

Plus largement, on observe, partout, une impatience réelle pour la réouverture des frontières. Chez les clientèles européennes, on constate déjà une demande pour un tourisme plus responsable, qui tienne compte des milieux et des territoires, qui soit mieux accepté par les habitants. La crise est alors une opportunité pour innover, pour accueillir différemment, pour proposer des produits et des expériences originaux, authentiques, ancrés dans les destinations.

Un autre effet de la crise sanitaire est d’avoir démontré l’importance du tourisme dans la création d’emplois et de richesses au niveau national comme au niveau local, et d’avoir mis en lumière les capacités d’adaptation et de rebond des professionnels au cours de l’été.

France inter – Le 6/9 du 29/11