Des vacances de février meilleures qu’en 2022 pour certaines stations

Dernier jour des vacances scolaires de février pour la dernière zone, la zone C (Paris, Toulouse, Montpellier…). Les professionnels du tourisme en montagne sont-ils satisfaits ?

Les vacances d’hiver ont été très bonnes pour les professionnels du tourisme en montagne avec une fréquentation exceptionnelle pour certains massifs, comme les Pyrénées par exemple qui avaient beaucoup de retard en décembre et janvier en raison du faible enneigement. Pour les Alpes, le mois de février a été bon également, après un mois de janvier exceptionnel grâce notamment au retour des clientèles étrangères (européennes et lointaines).

Nombreuses réservations de dernière minute en février

Plus globalement, on constate un désir très fort de vacances, de faire un break en montagne mais aussi en bord de mer. Il y a une vraie reprise du tourisme. Dans un contexte social et économique compliqué, les Français cherchent à préserver leur budget vacances. L’augmentation des prix en poussent un certain nombre à ne partir que lorsque toutes les conditions sont réunies. Pour la montagne, une des conditions est qu’il y ait de la neige et des prix relativement corrects. On note une véritable appétence pour les vacances en montagne même si pour certains massifs, on ne retrouvera pas les records de l’an dernier (cf phénomène de rattrapage de 2022). Les personnes qui ont connu la montagne pendant les périodes covid sans les remontées mécaniques ont continué de venir en 2023 car cette clientèle-là recherche avant tout des activités de pleine nature, qu’il y ait de la neige ou pas. En revanche, pour les fans de ski, on a vu des stations se remplir au dernier moment, au gré des conditions d’enneigement. La montagne a quand même besoin des remontées mécaniques et du ski alpin pour faire d’excellentes saisons touristiques même si peu à peu, la diversification des activités dans les stations de montagne conduit à séduire de plus en plus de clientèles. D’ailleurs l’enjeu pour les destinations montagne n’est pas de faire un excellent mois de février mais d’avoir un lissage de la fréquentation sur à minima 2 saisons (hiver & été avec des activités tout au long de l’année) afin de générer de l’emploi et de l’activité économique.

Retour de la clientèle étrangère, européenne et lointaine

La clientèle étrangère est de retour en 2023, en 1^er lieu les Britanniques (certaines stations de montagne dépendent à 20-30% de cette clientèle), nos voisins européens (Bénélux, Allemagne) puis en 2d lieu la clientèle lointaine (américaine, brésilienne, israëlienne). Cela permet d’enregistrer de très bons taux de réservation quand la clientèle française n’est pas en vacances. Les stations ont en effet aussi besoin de remplir leurs hébergements avec du monde sur les pistes en janvier, mars et avril. Le mois de février a été bon voire très bon pour certaines stations mais il en demeure pas moins que la saison n’est pas finie. Il faudra encore une belle fréquentation aux mois de mars et avril pour dresser un bilan positif de cette saison d’hiver à la montagne. Avec des conditions météorologiques qui annoncent de la neige pour les prochains jours, on pourrait avoir une fréquentation encore relativement forte pour cette période de mars-avril, surtout sur les week-ends grâce à la clientèle de proximité (moins de 3h de route = réservation de dernière minute en fonction de la météo).

Le secteur de la montagne reste dynamique avec une forte envie de vacances, un désir de prendre l’air, de pratiquer des activités de pleine nature, une appétence pour les destinations qui intègrent une dimension environnementale.

Dans un contexte anxiogène (guerre, grève, inflation….), le tourisme est une activité refuge : « on ne sait pas de quoi sera demain sera fait, alors en attendant, autant en profiter ».