Alors que les vacances d’avril sont d’habitude l’occasion de partir pour 20 millions de Français, ils sont à peine 3 millions cette année à se déplacer. Courant mars, ils étaient déjà 6 millions seulement à planifier un séjour ; ce chiffre a encore été divisé par 2 après l’annonce du reconfinement par l’exécutif, avec 3 millions de partants qui ont annulé leur séjour.

Une partie des clientèles a décidé de se réorganiser, de partir en vacances tout de même ou bien de passer la période de confinement sur un lieu de villégiature. C’est une véritable catastrophe pour les professionnels du tourisme, avec une perte de 90 milliards de chiffre d’affaires sur 1 an, de mars 2020 à mars 2021. 200 000 emplois ont déjà été perdus, 300 000 supplémentaires sont menacés, maintenus grâce aux perfusions des aides de l’Etat… Si la situation des professionnels du tourisme est dramatique, celles de leurs fournisseurs et sous-traitants est encore plus inquiétante, car ces secteurs, qui ne sont pas touristiques à proprement parler, ne reçoivent pas d’aide publique.

La difficulté, c’est l’absence de visibilité, constate Didier Arino. La date du 15 mai semble irréaliste pour les professionnels. Il est impératif de travailler sur des protocoles stricts d’ici l’été pour pouvoir réouvrir sans menace de stop and go et de nouvelles fermetures à la première alerte.