17 .02.2025
Nous avons quelques spécificités, nous Français, que l’on appelle exception culturelle. Un de nos savoir-faire distinctifs est de faire savoir ce que l’on sait peu ou dit autrement critiquer tout et plus particulièrement ce qui fonctionne et que l’on connait mal. Cette propension à détester ce qui réussit, ce qui rapporte économiquement ou socialement ou qui symbolise la richesse fantasmée fait du ski l’objet de critiques acerbes le plus souvent infondées.
La réussite des stations de ski… pour les territoires
La France a le privilège, et plus particulièrement notre massif alpin de concentrer 10 des 15 plus beaux domaines skiables au monde dont une grande partie de la clientèle est étrangère donc pourvoyeuse de devises contribue au solde positif de la balance des paiements du secteur.
En résumé, nos montagnes participent de façon déterminante à ce que les dépenses des étrangers en France soient supérieures à celles des dépenses des Français à l’étranger.
Rappelons que pour 1€ dépensé dans les domaines skiables, 4 à 5 € sont dépensés en moyenne dans nos stations
Le cercle vertueux qui permet à la montagne de se réinventer
Diversité des clientèles avec des clientèles lointaines bien présentes au mois de janvier et de mars venant formidablement compléter les vacances scolaires des Français, diversité des pratiques hiver comme été rendant la montagne attractive pour de plus en plus de pratiquants ont conduit les hébergeurs à investir massivement dans les stations qui ont su prendre ce virage d’une montagne faite de multiples expériences, donc plus attractive et plus pourvoyeuse d’emplois à l’année.
Le renouveau des hébergements marchands avec des investissements considérables de certains acteurs hôtels, hébergements hybrides, villages de vacances dont le Club Med qui est le premier investisseur en montagne ces cinq dernières années (plus de 450 millions d’€) a permis d’améliorer la satisfaction client permettant de renforcer un cercle vertueux pour les finances des collectivités concernées.
A l’heure où les dotations de l’Etat sont de plus en plus faibles, l’augmentation de la taxe de séjour, de la taxe montagne et des droits de mutation à titre onéreux perçue par les collectivités du fait du dynamisme des stations est un vecteur formidable de ressources pour relever le défi d’une montagne qui se réinvente pour affronter les changements climatiques et la nécessité de créer une montagne plus durable.
Le développement durable des stations de ski : mode d’emploi
Le développement durable repose sur 3 piliers : le pilier économique, le pilier social et le pilier environnemental.
Ces trois piliers doivent être pris en compte de manière équilibrée pour assurer un avenir viable pour nos générations futures souhaitant vivre au Pays et nous nous réjouissons chez Protourisme de constater qu’au-delà du discours négatif de nombreux « anti-tourisme » attribuant à tout sujet le mot valise de « surtourisme », la transition vers un tourisme durable est en marche sur de nombreux territoires avec une prise de conscience de plus en plus forte des véritables enjeux.
Illustration : la preuve par l’exemple avec Tignes

Le travail de réflexion collective de la commune de Tignes «Imaginons Tignes 2050 » est un bon exemple d’une réflexion à 360 sur le devenir de la station associant l’ensemble des acteurs concernés habitants, collectivités, socio-professionnels, personnes ressources.
A l’issue d’une phase de concertation et des enseignements retenus, 71 propositions ont été élaborées 31 par le groupe « socio-professionnels » et 40 par le groupe « citoyen » autour de quatre grands piliers : climat, social, équipement, gouvernance.
La stratégie Tignes 2050 est en marche, avec un véritable projet de territoire, un programme Pluriannuel d’investissement et une évolution vers un village station de montagne durable soucieuse de préserver les ressources, de développer l’attractivité et les emplois à l’année.
Chaque station peut trouver son modèle, en fonction de ses atouts et de ses ressources, mais, en aucune manière cette transition vertueuse ne pourra se faire sans les ressources générées par la saison hivernale