Comme chaque année, nous réalisons une étude auprès de 2000 Français ayant l’intention de partir en vacances en 2025. Grandes tendances : moins de départs en hébergement marchand, davantage de départs vers l’étranger, vers les destinations soleil…. Découvrez les principaux enseignements de notre étude dans l’article du Figaro paru le 12 mars 2025.

Baisse de l’hébergement marchand en 2025 ?

Nous relevons d’abord que 62% des Français prévoient de partir en vacances dans des hébergements marchands (hôtels, campings…) cette année, ce qui représente plus de 41 millions de personnes. Soit une baisse de 2 millions en trois ans, sachant par exemple que, parmi les plus petits budgets, certains basculent encore cette année vers des séjours non marchands (hébergement chez des amis, etc.). Nous relevons aussi qu’une proportion plus importante de partants envisage de visiter un pays étranger en 2025. Précisément, plus de 15 millions de nos compatriotes envisagent de séjourner en France (- 600.000 par rapport à l’an passé) et d’y réserver un hébergement marchand en juillet-août ; et 8,3 millions de Français ont l’intention de partir à l’étranger, notamment en juillet ou en août. Soit 200.000 personnes de plus que l’an passé.

Engouement pour les destinations proches et forte baisse pour les USA

Sur l’étranger, on relève un engouement pour les destinations proches, par exemple la péninsule ibérique cet été ou, parmi les destinations plus lointaines, un grand intérêt pour l’Asie (+10%), Thaïlande en tête. En revanche, la baisse des intentions de départ aux États-Unis est conséquente, à -25%. Les USA attirent habituellement entre 1,6 et 1,8 million de Français chaque année, en grande majorité à New York, en Californie et en Floride.

Y a-t-il un effet Trump ?

On peut dire que les États-Unis sont une destination devenue très chère, au point que le rapport qualité prix, dans les hôtels ou restaurants, est parfois discutable

C’est une photographie à un instant T, il faut rester très prudent. D’abord, rappelons que les États-Unis profitaient depuis le Covid d’un « effet rattrapage », les bases de comparaison sont très élevées. L’année 2022, notamment s’était signalée par un nombre record de voyageurs Français dans les parcs nationaux ou à New York. Ensuite, il est vrai que nous assistons en France à une forme de défiance voire d’amalgame envers certains symboles liés à Donald Trump, par exemple la mise à l’index des propriétaires de Tesla (propriété d’Elon Musk, NDLR). Concernant les séjours, ces chiffres expriment à ce stade des intentions. Il n’est pas sûr que la baisse sera aussi importante. Les voyageurs d’affaires ou ceux dont les vacances sont déjà réservées, ne remettront pas en cause leur choix.

Y a -t-il un effet pouvoir d’achat ?

On peut dire que les États-Unis sont une destination devenue très chère, au point que le rapport qualité prix, dans les hôtels ou restaurants, est parfois discutable désormais. En parallèle, le pouvoir d’achat des touristes français s’érode en comparaison d’autres pays. Nos compatriotes prévoient un budget en baisse par rapport à l’an dernier pour séjourner à l’étranger cet été (3231 € par foyer, soit un recul de 500 €). Il y a donc aussi une logique à voir des destinations « meilleur marché » privilégiées dans les intentions, comme l’Asie, où la vie sur place est beaucoup moins onéreuse, ou le Maghreb, qui bénéficie à son tour d’un «effet rattrapage».

En savoir + : contacter Justine Nioche par mail justine.nioche@protourisme.com

Source : Figaro, article du 12 mars 2025, par Florent Maillet

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