Il n’y aura pas de vacances de Pâques et peut-être pas de vacances d’été. Le tourisme est l’un des secteurs les plus impactés par la crise sanitaire.

Pour ce mois d’avril, le tourisme hexagonal sera de nouveau à zéro. Le mois de mai est fortement compromis. La sortie de crise, le déconfinement, et les règles qui seront appliquées pour l’ouverture des hébergements touristiques aujourd’hui sont inconnues.

Ce que l’on sait déjà en revanche, c’est qu’il y aura une très faible fréquentation de la clientèle étrangère, alors qu’elle représentait 17 millions de personnes l’été dernier en France. Les compagnies aériennes prévoient d’atteindre la moitié du trafic uniquement, dans 5 mois. Il sera donc très compliqué pour les clientèles françaises de partir à l’étranger (rappelons que 9 millions étaient partis hors de France l’an passé). Cette clientèle française pourra compenser en partie la non-venue des clientèles étrangères mais c’est 2 fois moins de volume. 

L’incertitude est le maître mot chez les professionnels. A quel moment vont-ils pouvoir ouvrir ? Dans quelles conditions ? Quelles seront les règles applicables ? Car le souci premier des acteurs du tourisme est la santé et la sécurité des vacanciers. Mais cela suppose de l’anticipation, à l’opposé des déclarations du Secrétaire d’Etat au Transport qui déconseillait aux Français de réserver leurs vacances… Il est évident que nous avons besoin d’un tourisme franco-français, d’un tourisme domestique, d’un tourisme de proximité. C’est très important pour les acteurs du tourisme, sinon ce sera plus de 40 milliards d’euros de perte pour l’été et des centaines de milliers d’emplois qui seront détruits.

Aujourd’hui, c’est le flou le plus total : les acteurs du tourisme aimeraient au moins que l’on dise « vous ne serez pas ouverts avant telle date ». Cela permettrait de différer les séjours et d’éviter de repousser de quinze jours en quinze jours les réservations de nos concitoyens. C’est vraiment la demande fondamentale.