L’économie du tourisme est au cœur de la crise du Covid-19. Aujourd’hui, 2 millions de personnes dans le secteur du tourisme sont sans emploi, en chômage partiel, ou sans activité parce qu’ils sont travailleurs non-salariés et ne bénéficient pas du chômage.

C’est un véritable tsunami qui atteint ce secteur. Bien sûr, il y a eu une remarquable mobilisation des pouvoirs publics pour aider ce secteur, mais cela ne suffira pas surtout si nous n’avons pas de saison estivale. Le secteur du tourisme, c’est 85 milliards d’euros de recettes entre le printemps et l’été. Bon nombre des professionnels saisonniers et très dépendants de la saison estivale ne passeront pas le cap. »

Cette année, les 17 millions d’étrangers accueillis l’an passé ne viendront pas. Il y aura davantage de Français, qui avaient prévu initialement un départ vers l’étranger. Le volume de clientèle touristique ne sera donc pas le même, beaucoup de partiront pas : ceux qui n’auront pas la tête à partir en vacances, ceux qui ne prendront pas de congés parce qu’ils devront travailler, ceux qui auront aussi peur d’attraper le Covid-19.

Ça ne sera pas les mêmes vacances qu’avant, car il y aura des mesures de distanciation nécessaires. En revanche, il y a la possibilité de prendre des mesures barrières et les professionnels du tourisme y travaillent. Mais pour cela, il faut avoir un minimum de visibilité. Aujourd’hui, il y a beaucoup trop d’incohérences. Il y aura certainement une réduction de capacité pour les restaurants, qui devront faire plusieurs services, respecter des règles de distanciation entre les tables… mais il est très important de préserver ces vacances, pour les professionnels du tourisme, comme pour les Français. Le tourisme est aussi un vecteur extraordinaire de rencontres, de partage et de consommation de produits locaux. Sans le tourisme, il y aurait une véritable catastrophe pour bon nombre de nos territoires de l’Hexagone. »